http://www.terres-rivieres.org/
Journée de sensibilisation et de mobilisation
Les enjeux de l’eau en Vendée
Organisée par le collectif contre les fermes usines 85
Samedi 14 avril à partir de 9h30 place de l’église à St Vincent Sur Graon:
Ballade autour du seul point d’eau en bon état écologique en Vendée
12h30 : pique nique ( sur place ou à Chaillé sous les Ormeaux, si pluie )
14h30 : Maison des libellules à Chaillé Sous les Ormeaux : films – débats avec l’APIEEE -Terres et Rivières …

En 2015, M. Albertini, préfet de Vendée annonçait aux associations environnementales « je vous promets que la qualité de l’eau en Vendée non seulement n’empirera pas, mais qu’elle s’améliorera ».
La situation de l’eau aujourd’hui et pourquoi :
- Cette année-là 99 % des cours d’eau vendéens étaient déclarés dans un état écologique médiocre ou mauvais et aujourd’hui rien n’indique une amélioration. Comme l’eau de nos robinets provient essentiellement de retenues installées sur ces rivières, elle est la plus chère des Pays de Loire du fait des nombreux traitements nécessaires qui ne la rendent pas parfaite pour autant (voyez le nombre de pesticides dans les analyses officielles).
- Chaque été nos cours d’eau vendéens, tous interdits à la baignade, sont souvent asséchés du fait du climat mais surtout des pompages d’eau pour l’irrigation (2 fois plus d’eau que pour les foyers !). De dangereuses cyanobactéries verdissent nos rivières à cause, notamment, des nitrates et du phosphore contenus dans le million de tonnes d’excréments animaux épandu sur les sols dont une partie finit dans nos cours d’eau. Haies et talus, zones humides et ruisseaux disparaissent, fragilisant la situation.
- Pourquoi ce désastre ? Au nom d’une agriculture intensive principale responsable de la mauvaise qualité de l’eau. Et ce n’est pas fini car de nouveaux élevages industriels et des unités de méthanisation continuent d’être créés un peu partout en Vendée, telle l’usine à cochons de Poiroux en pleine zone littorale fragile et malgré les protestations du public. D’autres s’agrandissent avec plus d’engrais, plus de pesticides, plus de pollutions, plus de coûts de dépollution.
- Il existe d’autres sources de pollution : l’assainissement, les anciennes décharges et carrières par ailleurs nombreuses dans le secteur…
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- Sur les factures d’eau dite potable le coût lié aux seules pollutions agricoles est estimé en France à 1,5 milliard d’€ d’après le CGDD (Ministère de l’Écologie), soit sur certains secteurs pollués 494 €/an par foyer ! S’ajoute le coût global des impacts et traitements du flux des nitrates et pesticides estimé par le CGDD entre 50 et 90 milliards d’€/an ! Avec les résultats pour l’eau que l’on sait en Vendée et sans parler des coûts de santé !
Il y a urgence à se mobiliser pour exiger une réduction des pollutions à la source, donc un moratoire sur la création et l’extension des « fermes usines » !
Sans oublier de vrais contrôles et de vraies sanctions pour les pollueurs.