Samedi O1 et dimanche 02 aout 2015 a eu lieu la fête du « bout sacré » en contrebas de la Clopinière sur la rivière du Marillet. C’est le vrai nom du lieu, un ancien complexe meunier restauré par des archéologues. Le bout sacré, tout un programme ! J’y ai même rencontré une brune pétillante fort inspirée par le nom.
Une centaine de personnes s’y sont retrouvés et bien que la fête soit dite inter génération, on y rencontrait surtout des vingt/trente ans. C’est d’ailleurs eux qui organisaient. L’association « la clé des champs » a fourni un appui technique notamment pour les toilettes sèches. J’ai pu interviewer les pratiquant-e-s et recueillir leurs avis afin d’améliorer le système.
Cette belle initiative s’est déroulée tranquillement. Un seul incident à déplorer : l’arrivée inopinée de huit gendarmes et trois baqueux le lendemain. Ils ont été prévenus par des « citoyens vigilants » ou pour mieux dire intolérants. Par peur et racisme anti jeune « on, le cochon » a prévenu la police parce que ces jeunes qui se rassemblent et font plein de bruit, c’est louche, ça sent la rave party.
Et les pandores de débarquer au village, incapables de trouver le lieu, preuve que la musique n’était pas si forte.
– Vous cherchez quelque chose messieurs ?
– On nous a prévenus qu’il y a des jeunes dans le coin qui font du bruit.
– Vous en entendez ?
Et bien qu’ils tendent l’oreille de tout coté, ils n’entendaient aucun son.
– Mais qui s’est plaint ?
– Des gens, on ne peut pas vous le dire.
Evidemment, il faut protéger les courageux anonymes.
– Vous savez ou est cette fête ?
– Oui, mais je ne vous le dirais pas. Cherchez, messieurs les gendarmes.
Bien sûr, ils ont fini par la trouver, c’était facile il y avait même des pancartes. Et qu’ont-ils constaté ? Qu’une manifestation paisible se déroulait sur un terrain privé. Musique douce, ping-pong, molky, palet, badminton…
Alors un peu dépités, en mode plutôt cool genre la police vous protège, ils ont déclaré :
– On nous a mal informés, bonne continuation.
Un tel déplacement avec gilets par balles et lacrymos en bandoulière aurait sans doute été plus utile quelques jours plus tôt pour empêcher l’abattage sans vergogne de 31 tilleuls à l’entrée de Luçon qui gênaient le passage d’un convoi exceptionnel de deux énormes coques de bateaux. Le transporteur privé n’avait pas de temps à perdre pour trouver une autre solution. (Comme couper les bateaux par exemple).
Deux poids, deux mesures.
Bonne vidéo
ACAB